Les actus IA en bref
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OpenAI inaugure son premier centre de données européen en Norvège à 1 milliard de dollars
OpenAI s’apprête à lancer en 2026 son tout premier centre de données européen près de Narvik, en Norvège, via son programme Stargate. Ce projet ambitieux, réalisé en partenariat avec Nscale Global Holdings et le groupe d’investissement Aker ASA, représente un investissement initial d’environ 1 milliard de dollars. La première phase installera 100 000 processeurs Nvidia, avec une capacité électrique de 20 mégawatts, alimentée entièrement par l’hydroélectricité locale, garantissant une énergie 100 % renouvelable.
Ce centre de données, considéré comme une "gigafactory" dédiée à l’intelligence artificielle, pourra à terme être étendu jusqu’à consommer 520 mégawatts, en collaboration avec le fournisseur d’énergie Nordkraft. Il sera équipé des processeurs GB300 Superchip de Nvidia, interconnectés par la technologie NVLink.
Sam Altman, CEO d’OpenAI, souligne l’importance de cette infrastructure pour stimuler la recherche, l’innovation et le développement des startups en Europe. Ce projet suit de près l’ouverture d’une autre gigafactory Stargate aux Émirats arabes unis, confirmant l’expansion mondiale rapide d’OpenAI dans le secteur des centres de données IA.
Cette installation est une étape clé pour fournir une infrastructure souveraine, évolutive et durable, indispensable pour rester compétitif dans le domaine de l’intelligence artificielle en Europe.
Fundamental Research Labs lève 33 millions de dollars pour créer des agents IA polyvalents
Fundamental Research Labs, anciennement Altera, a annoncé une levée de fonds de 33 millions de dollars en série A, menée par Prosus et avec la participation du cofondateur de Stripe, Patrick Collison. Cette startup unique développe plusieurs agents d’IA destinés à divers secteurs, allant des assistants personnels aux outils d’analyse financière. Parmi ses produits phares, on trouve « Fairies », un assistant grand public capable de connecter plusieurs applications, répondre à des questions complexes et automatiser des tâches récurrentes, ainsi que « Shortcut », un agent intégré à un tableur, utilisé comme un analyste junior autonome pour modéliser et analyser des données financières. Fondée par le Dr Robert Yang, ancien professeur au MIT, la société ambitionne de bâtir une entreprise historique sans suivre le modèle classique des startups. Après une première levée de 9 millions en seed, l’entreprise vise désormais à élargir ses applications, notamment vers la robotique, tout en se concentrant pour l’instant sur des apps de productivité, jugées à fort potentiel économique et d’impact. Cette approche séduit ses investisseurs, qui saluent le talent et l’ambition de l’équipe.
Google lance Gemini Deep Think : un modèle d’IA qui raisonne avec plusieurs idées en parallèle
Google DeepMind déploie Gemini 2.5 Deep Think, son modèle d’IA le plus avancé en matière de raisonnement. Ce système multi-agents explore simultanément plusieurs idées pour répondre aux questions, ce qui améliore nettement la qualité des réponses, bien que cela demande plus de ressources informatiques. Disponible pour les abonnés Ultra à 250 $ par mois, Gemini Deep Think promet une réflexion approfondie, capable de traiter des problèmes complexes demandant créativité et planification.
Google souligne les performances remarquables de Gemini 2.5 sur des tests comme Humanity’s Last Exam (34,8 % de réussite) et LiveCodeBench 6 (87,6 %), surpassant les modèles concurrents d’OpenAI, xAI et Anthropic. Le modèle intègre aussi des outils comme l’exécution de code et la recherche Google, produisant des réponses plus longues et détaillées.
Gemini Deep Think est basé sur une approche multi-agents adoptée également par xAI et OpenAI pour leurs systèmes les plus performants, mais cette méthode reste coûteuse, réservant ces modèles aux abonnements haut de gamme. Google prévoit d’ouvrir bientôt son API à des développeurs pour tester cette innovation prometteuse qui pourrait accélérer la recherche scientifique.
Microsoft négocie pour garantir l’accès à OpenAI même après l’AGI
Microsoft est proche d’un nouvel accord avec OpenAI qui lui assurerait un accès continu aux technologies de l’entreprise, même si celle-ci atteint le stade de l’intelligence générale avancée (AGI). Ce partenariat stratégique vise à sécuriser l’investissement massif de Microsoft, qui a déjà injecté 13,75 milliards de dollars dans OpenAI. L’accord pourrait aussi donner à Microsoft une participation de 30 à 35 % dans la nouvelle structure à but lucratif qu’OpenAI souhaite adopter pour lever davantage de fonds et fonctionner comme une entreprise classique. Cette évolution s’inscrit dans un contexte où Microsoft intègre déjà les modèles d’OpenAI dans des produits phares comme Copilot ou ses services Azure. Toutefois, des enjeux juridiques, notamment un procès initié par Elon Musk, et des questions réglementaires restent des obstacles potentiels. Dans la course à l’IA avancée, garantir un accès long terme à cette technologie devient un avantage compétitif majeur.
Google enrichit le mode AI avec Canvas, recherches visuelles en temps réel
Google améliore son AI Mode, un outil expérimental qui facilite les recherches complexes directement dans son moteur. La nouveauté phare, Canvas, permet de créer et organiser des plans d’étude sur plusieurs sessions via un panneau latéral. Il sera bientôt possible d’y importer des fichiers comme des notes ou un syllabus pour personnaliser ces guides d’apprentissage.
Par ailleurs, Google introduit Search Live, une fonction intégrée à Google Lens, qui offre une assistance en temps réel avec interaction visuelle. Les utilisateurs peuvent pointer leur caméra, poser des questions, et avoir une conversation enrichie avec l’IA en intégrant le contexte visuel. Cette fonctionnalité est déployée sur mobile aux États-Unis pour les testeurs.
Sur desktop, Google Lens permet désormais de poser des questions sur des contenus affichés à l’écran, comme un schéma géométrique, avec un résumé interactif via AI Mode. Le support des fichiers PDF est aussi ajouté, avec la possibilité de poser des questions précises sur des documents. Google prévoit d’étendre ce support à d’autres types de fichiers, notamment ceux de Google Drive, dans les mois à venir.
Ces ajouts confirment la volonté de Google d’intégrer des capacités IA plus fluides, multimodales et interactives à ses outils de recherche.
Des courts-métrages d’IA à l’assaut des écrans IMAX cet été (aux USA)
Le festival annuel de films générés par intelligence artificielle, organisé par Runway AI, fait une entrée remarquée sur grand écran. En août, dix courts-métrages issus de la troisième édition du festival seront diffusés dans dix cinémas IMAX à travers le monde. Cette initiative marque une étape importante pour la reconnaissance de l’IA dans le cinéma, malgré les débats encore vifs à Hollywood sur l’utilisation de ces technologies. Les outils de Runway sont déjà utilisés par des géants comme Netflix, tandis que Lionsgate a signé un partenariat avec la startup l’an dernier. Ce rapprochement entre IA et IMAX illustre l’évolution rapide de la production audiovisuelle, qui mêle désormais créativité humaine et innovation technologique.
Microsoft Edge Copilot : un assistant IA pour des recherches plus simples
Microsoft Edge intègre désormais le mode Copilot, une fonctionnalité qui transforme votre navigateur en assistant intelligent. Grâce à l’IA, Edge peut lire et analyser toutes vos onglets ouverts (avec votre permission) pour vous offrir des résumés, des comparaisons ou des actions personnalisées. Que ce soit pour planifier un voyage, rédiger un contenu ou créer des recettes, tout peut se faire directement dans le navigateur, sans avoir à changer d’onglet. Cette intégration vise à simplifier et accélérer vos recherches et votre organisation. Cependant, cette nouveauté est encore expérimentale, et le fait que l’IA ait accès à tous vos onglets soulève des questions de confidentialité à prendre en compte. Microsoft mise sur cette innovation pour rendre votre navigation plus fluide et productive.
Anthropic vise une valorisation de 150 milliards de dollars
Anthropic, la startup californienne derrière le chatbot Claude, prépare une nouvelle levée de fonds qui pourrait la propulser à une valorisation record de 150 milliards de dollars, selon le Financial Times. Ce chiffre astronomique placerait Anthropic au coude-à-coude avec les plus grands noms de la tech, bien au-delà des valorisations de la plupart des startups d’IA.
Cette montée en puissance s’appuie sur le succès croissant de Claude, une alternative sérieuse à ChatGPT, appréciée pour sa fiabilité et sa transparence. Anthropic bénéficie déjà du soutien financier d’Amazon et Google, qui ont chacun injecté plusieurs milliards dans l’entreprise en 2023.
Si cette valorisation se confirme, Anthropic deviendrait l’une des entreprises privées les plus précieuses au monde. Elle témoigne d’un engouement inédit pour les modèles d’IA générative, à un moment où les régulateurs et les géants technologiques s'interrogent sur les limites et les opportunités de ces technologies.
Cette levée pourrait aussi renforcer la concurrence avec OpenAI et Mistral, dans une bataille mondiale pour le leadership en intelligence artificielle.